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À la conquête des musées de Lisbonne

Ces 7 musées sont relax, peu fréquentés et très abordables.

Megan Lloyd
Par Megan Lloyd21 juin 2023 Temps de lecture : 5 minutes
Peinture d'une main.
Tête égyptienne dorée.
Visage souriant en papier mâché vert.
Collage de Marilyn Monroe.
Petite voiture orange.
Peinture dans un cadre doré.
Un assortiment d'œuvres issues de musées de Lisbonne.

Il est fréquent de devoir faire la queue pour déguster une délicieuse pâtisserie locale à tomber par terre, mais ce qui différencie Lisbonne d'autres capitales européennes, c'est l'accessibilité de ses musées. Pas de files d'attente interminables, pas besoin de jouer des coudes pour apercevoir un tableau de la Renaissance et pas de billets aux tarifs exorbitants.

Cela ne veut pas dire que Lisbonne est dépourvue de voyageurs, bien au contraire. J'y suis allée régulièrement ces dix dernières années, et depuis ma première expérience à l'université (quand Lisbonne était encore une ville calme au charme désuet), je l'ai vue se métamorphoser en capitale dynamique et touristique. C'est fou comme la ville a changé en si peu de temps.

Maintenant, quand je vais à Lisbonne, à part visiter les dernières expositions (et m'adonner à mon passe-temps préféré en voyage : manger non-stop), j'aime surtout m'émerveiller devant les petits détails esthétiques de la ville. Je remarque des motifs de carreaux de faïence que je n'avais jamais vus auparavant, et je saisis l'occasion de prendre des photos du street art fraîchement peint. C'est un véritable régal pour les yeux ! Tout cela, c'est précisément ce qui rend la ville si spéciale. Ce guide des musées est un excellent point de départ pour votre séjour, qu'il s'agisse de votre première visite ou de la dixième ! À noter : j'ai également ajouté une échelle d'évaluation de l'épuisement pour chaque activité. Après tout, les rues pavées et les collines, ce n'est pas de tout repos.

Si vous aimez l'architecture

L'extérieur du MATT avec quelques passants.
L'extérieur du MAAT.

Le MAAT – Musée d'art, d'architecture et de technologie

Oui, vous venez ici pour l'art, mais l'architecture de ce musée et son emplacement au bord du fleuve à Belém valent à eux seuls le détour. Les collections permanentes et temporaires sont réparties sur deux sections. La première est une centrale électrique reconvertie, ce qui n'est pas typique de l'architecture portugaise, mais c'est un décor industriel parfait pour les expositions d'art contemporain du musée. L'autre est un complexe récent et époustouflant, doté d'une structure ondulante de carrelage blanc et d'une rampe d'entrée spectaculaire. C'est une rencontre fascinante entre l'art contemporain, l'architecture et la technologie. Choisissez ce que vous voulez voir en fonction du temps dont vous disposez, mais je vous recommande vivement de descendre pour voir la reproduction de la centrale électrique d'origine. C'est étrange d'imaginer comment c'était de travailler dans une usine à l'époque.

Un conseil : après votre visite, je vous recommande de jeter un œil aux plats de style fusion chez Maat Café & Cuisine. Installez-vous sur la terrasse au bord de l'eau, sirotez un cocktail Macchu Pisco coloré et dégustez des huîtres fraîches et des coquilles Saint-Jacques accompagnées de morceaux de topinambour croustillants.

Niveau d'épuisement : 5/10

Si vous voulez un peu de tout

L'intérieur du musée Calouste Gulbenkian.
Une salle du musée Calouste Gulbenkian.

Le musée Calouste Gulbenkian

Né en 1869, Calouste Gulbenkian était un magnat du pétrole turco-arménien. Il s'est constitué l'une des plus grandes collections privées au monde. Elle comprend des œuvres d'art contemporain et des antiquités comme des céramiques arméniennes. Cependant, étant passionnée de plantes, j'y vais surtout pour les jardins. Ils ont été conçus pour servir à la fois d'exposition en plein air et d'oasis de verdure dans la ville, avec de nombreux endroits secrets à découvrir (l'architecte a fait un travail remarquable).

Un conseil : des visites guidées sont disponibles en anglais tous les lundis à 11 h pour 15 €, mais je préfère utiliser l'audioguide gratuit sur l'application Gulbenkian Museum et garder mes sous pour déjeuner dans le restaurant traditionnel à moins d'1,6 km en bas de la rue, l'O Nobre. Vous serez probablement l'unique touriste dans la salle.

Une partie du musée est fermée pour rénovation, alors renseignez-vous à l'avance.

Niveau d'épuisement : 4/10

Si vous aimez le modernisme

Exposition de pop art au Museu Coleção Berardo.
Une toile d'Andy Warhol au Museu Coleção Berardo.

Le Museu Coleção Berardo

Jose Berardo est une version moderne de Calouste Gulbenkian. Collectionneur et banquier réputé, il a accumulé plus de 900 œuvres de grands noms de l'art contemporain : Picasso, Warhol, Miró et Bacon, ainsi que des artistes portugais de renom comme Maria Helena da Silva et Helena Almeida. La collection ne lui appartient plus, mais son nom survit dans ce musée étonnamment discret du centre culturel de Belém. L'aspect des lieux n'a rien d'extraordinaire, mais c'est mon endroit préféré pour voir des maîtres modernistes comme Dalì.

Un conseil : ce musée est très intimiste, mais les expositions temporaires changent régulièrement. Vous y trouverez donc toujours quelque chose de nouveau. Ne manquez pas la sculpture en noir et blanc à l'entrée du bâtiment, L'Arbre biplan, qui a été créée par le célèbre artiste français Jean Dubuffet dans les années 1960.

Niveau d'épuisement : 6/10

Si vous voulez vous plonger dans l'Histoire

Une tasse à thé blanche avec des dorures au Musée national d'art ancien.
Une tasse dorée au Musée national d'art antique.

Le Musée national d'art ancien

Le MNAA de Lisbonne est bien plus qu'une collection d'objets du monde entier : il raconte l'histoire du Portugal. Au lieu de courir pour enchaîner les œuvres les plus connues, comme le retable de Saint-Vincent, je vous conseille de voir le musée dans son ensemble, comme un livre sur l'histoire portugaise. Comme il est impossible d'admirer des milliers d'années d'histoire en une seule journée sans épuiser toute la famille, rendez-vous au deuxième étage. Il met en valeur l'art antique de la « période des découvertes », marquée par les expéditions maritimes de la flotte portugaise à travers le monde.

Un conseil : reposez-vous dans le café du jardin du musée et admirez la vue sur le Tage. La cuisine traditionnelle n'est pas mauvaise, mais je vous suggère plutôt un galão (une version portugaise d'un latte) ou une Super Bock, une bière locale.

Niveau d'épuisement : 6/10

Si vous avez des enfants

Un assortiment de marionnettes en exposition.
Marionnettes de la collection du Museu da Marioneta.

Le Museu da Marioneta

À moins que vous ne soyez marionnettiste, cela peut sembler un choix inattendu, mais ce musée niché dans le quartier animé de Santos est étonnamment fascinant. On ne peut nier le côté un peu effrayant des marionnettes, mais c'est un musée ludique et idéal pour les enfants comme pour les adultes. Bonus : il se fait plutôt rapidement, donc les plus jeunes seront contents.

Un conseil : le dernier dimanche du mois, le musée propose des ateliers interactifs pour les enfants. Je vous recommande de prendre un petit remontant au Buna Specialty Coffee, à seulement cinq minutes à pied de la célèbre rue verte.

Niveau d'épuisement : 3/10

Si vous aimez le street art et les carreaux de faïence

Une peinture murale représentant le visage buriné d'un homme sur le côté d'un immeuble.
Une étape du circuit de street art de Lisbonne dirigé par CityGuru.

Le circuit de street art de Lisbonne dirigé par CityGuru

Vous pourriez visiter le Museu Nacional do Azulejo, mais je recommande une autre option, plus originale : une visite consacrée au street art. En fin de compte, c'est dans la rue qu'on peut vraiment prendre la mesure des célèbres carreaux de Lisbonne (ce qui explique pourquoi la galerie de mon téléphone déborde toujours de photos de faïence quand je rentre !). J'aime beaucoup CityGuru, le tout premier opérateur à proposer un circuit de street art à Lisbonne, qui ressemble à un musée en plein air. Un artiste de rue lisboète vous accompagnera à travers quatre quartiers différents où vous pourrez observer comment les styles et les symboles varient en fonction de l'histoire et de la composition sociale de chaque lieu. Sans guide, il serait impossible de trouver toutes ces œuvres d'art, et encore moins d'en saisir les nuances.

Un conseil : portez des chaussures de marche confortables. Le meilleur street art se trouve souvent au sommet de collines escarpées et flanquées de vieilles marches pavées qu'il vous faudra gravir.

Niveau d'épuisement : 7/10

Si vous aimez le fado

Des instruments à cordes exposés au Museu do Fado.
Instruments au Museu do Fado.

Le musée du fado

Ce petit musée de l'Alfama célèbre la culture du fado dans toute sa beauté tragique (pour information, le fado, qui signifie « destin » en portugais, est un style musical spontané et passionné qui est né à Lisbonne dans les années 1800). Une collection d'affiches, de photos, de peintures et une exposition sur l'évolution de la guitare portugaise racontent l'histoire du fado. C'est un petit musée, mais prenez le temps de vous arrêter dans les zones d'écoute et d'utiliser les audioguides, qui sont inclus dans le billet de 5 €. Avec des audioguides spécialement conçus pour les enfants, c'est une visite agréable pour toute la famille.

Un conseil : assistez à un concert de fado avant de vous rendre au musée, vous ne le regretterez pas. Je recommande les représentations dans le restaurant Maria da Mouraria, situé dans une maison privée intime où vous pourrez déguster des plats portugais traditionnels comme des sardines grillées et une salade de fèves.

Niveau d'épuisement : 3/10