Après 15 jours à sillonner la Sicile de Palerme, Agrigente, Syracuse, Catane, Milazzo et les îles éoliennes le bilan est très contrasté. La Sicile regorge de magnifiques territoires et de sites sublimes : Etna, gorges de l’Alcantara, vallée des temples, Milazzo, Vulcano et Stromboli. Le tout gâché par les détritus de partout, au bord des plages, au bord des routes, dans les villes… Ayant pu en parler avec des siciliens, il y a une espèce de fatalité dans leur fonctionnement. Et ce n’est ni une question de moyens, ni une question de tourisme mais bel et bien de leur fait. Mon ami Eugenio, sicilien, m’a dit que les siciliens étaient sans doute un peu rebelles à toute forme d’autorité et faisaient toujours comme ils voulaient. Une sorte d’individualisme forcené. Comme leur façon de conduire, un jem’enfoutisme assumé et après moi le déluge.
J’en ressors avec un goût amer. Des lieux merveilleux et un grand gâchis. Et l’accueil des siciliens et bien à part quelques personnes, la grande majorité prend les touristes pour des vaches à lait. Ils veulent seulement qu’on crache au bassinet le plus possible. Ça les fait vivre mais nous prennent de haut comme si leur île était la plus belle du monde et que nous étions, nous les touristes, que des moutons à tondre.
Alors qu’ils la gardent leur Sicile ! Des vacances dans une poubelle très peu pour moi.