Mon épouse et moi y avons séjourné pendant cinq jours en septembre 2015. Il est idéalement situé sur la Fifth avenue, exactement à l’angle sud-est de Central park. L’entrée ne paie pas de mine et il n’y a pas toujours un portier pour vous accueillir. Le lobby lui-même est assez exigu pour un hôtel de cette catégorie : pas même une chaise pour se reposer un instant. Mais le personnel est souriant et efficace sans excès de manières. Trois ascenseurs à votre disposition avec des liftiers : nous n’avons jamais eu à attendre. Les trois ascenseurs débouchent sur un palier fermé : aucun risque d’être gêné par le bruit de la machinerie. Notre chambre était au vingt-troisième étage : spacieuse et très confortable avec de bons fauteuils et un bureau. Aucun problème pour laisser ouvertes deux grandes valises avion à même le sol si on le souhaite : elles ne risquent pas de gêner lors des déambulations dans la pièce. Literie à l’américaine : matelas très haut, sommier à la fois ferme et souple, dimensions plus que généreuses. Les baies vitrées donnaient sur la partie méridionale du Pierre et vers le nord-ouest nous pouvions voir Central Park et la première ligne des immeubles de l’upper west side. Silence absolu à tout moment de la journée et de la nuit. Salle de bain aveugle mais agréable et fonctionnelle. Climatisation discrète et efficace (facile à couper : ce n’est pas toujours le cas). Donc, dans ces domaines-là un bon quatre étoiles (mais à six-cents euros la nuit, on peut s’y attendre : le Waldorf a des chambres autour de trois-cents euros, mais le Pierre, juste à côté commence à… 1.200). Attention ! Si vous aimez pouvoir prendre un verre dans un lounge ou simplement recevoir des amis dans un salon, n’y songez pas. C’est le grand point faible (le seul, peut-être) de cet hôtel : aucun espace au rez-de-chaussée. Pire : le dernier jour, comme nous prenions un vol de nuit, nous avons dû descendre les valises dans une sorte d’étroit vestiaire derrière le comptoir du concierge avant midi (grande rigidité du staff sur ce point : on ne négocie pas). Et quand j’ai voulu aller aux toilettes en fin d’après-midi, on m’a indiqué un lieu au sous-sol. C’était sans doute les toilettes du personnel et elles étaient dans un état de laisser-aller confondant (des sachets qui trainaient sur le lavabo, aucune serviette en papier pour s’essuyer les mains, des flacons de détergents au sol, etc.). Donc, ne choisissez cet hôtel dit de charme que si vous l’utilisez comme mon épouse et moi-même : on le quitte immédiatement le matin et on n’y rentre le soir que pour s’engouffrer dans une cabine d’ascenseur afin de gagner sa chambre. Dommage…