Après un long voyage de 11h, nous sommes arrivés une demi-heure en avance, sauf que l'avion n'a pas eu le droit d'atterrir, ce qui fait qu'il a dû tourner autour de l'aéroport de Malé pendant cette demi-heure. La cause ? L'aéroport est petit (une seule piste), il y a donc des difficultés à réguler le trafic départs/atterrissages.
Après avoir fait la queue pour le visa et récupéré nos bagages, nous avons été conduits à une salle d'attente pour les clients du Kuramathi qui devaient prendre l'hydravion, salle avec quelques en-cas et boissons où nous avons passé une petite heure. Cela aurait dû durer moins longtemps mais il y a eu du retard pour les hydravions.
Voyager en hydravion est une expérience intéressante, certes un peu stressante - nous découvrions ce moyen de transport et l'avion émet un bruit strident à l’atterrissage, comme s'il allait s'écraser (c’est en réalité juste un détecteur de contact pour l'eau) - mais permet surtout de faire le seul moment de tourisme du séjour pour la majorité des voyageurs en contemplant du ciel les nombreuses îles - habitées ou non - constituant les Maldives.
A noter que Kuramathi est le premier arrêt, pour un vol d'un gros quart d'heure, ce qui n'est pas le cas pour le retour qui dure environ 45 minutes avec un arrêt d'une dizaine de minutes sur une île dans le sens inverse de l'aéroport. Nous sommes arrivés à l'aéroport cinq minutes après la fermeture de l'enregistrement des bagages. A Paris, nous n'aurions pas pu embarquer dans l'avion. Heureusement, à Malé, c'était encore possible, d'autant qu'à cause de la désorganisation régnant à l’aéroport, nous sommes partis avec une grosse heure de retard, pour la même raison que le retard d’atterrissage à l'arrivée.
Ce point d'organisation est quand même à revoir car les voyageurs qui ratent leur vol retour à cause de cela doivent être fort mécontents puisqu'ils doivent sans doute racheter un billet retour en plus...
L'hydravion fait le tour de Kuramathi - île de type tropicale à l'environnement magnifique - sans survoler l'intérieur de l'île, ce qui est appréciable pour les gens qui y séjournent. Il atterrit à côté d'une petite plateforme en bois qui flotte sur l'océan et un bateau est venu nous chercher pour une petite dizaine de minutes de trajet.
Vu la vitesse des bateaux, privilégiez un hydravion si vous voulez vous éviter 1h30 ou 2h de bateau de l'aéroport.
Après l'enregistrement à l'hôtel et quelques explications (il est censé y avoir du personnel parlant français mais nous n'avons pas eu la chance de l’avoir, donc anglais de base requis), nous avons été patienter quelques minutes le temps qu'un des véhicules électriques faisant office de navette nous récupère.
Les villas Thundi, où nous avons séjourné, sont à l'opposé de la réception principale, à un kilomètre au bout de l'île, et les navettes ne vous amèneront pas devant. Mais, rassurez-vous, chaque zone de l'île possède sa propre réception, et pour votre arrivée, à la réception secondaire, une plus petite navette vous amènera devant votre logement, à titre exceptionnel.
Les villas Thundi sont situées à moins d'une dizaine de minutes de la réception de cette partie de l'île, et à cinq du restaurant dans lequel sont servis les trois repas sous forme de buffet.
Les villas Thundi sont confortables et en bout d'île donc au calme (ce que nous recherchions). Elles font 142 m², ont une piscine sur la terrasse d'1,2 mètre de profondeur pour environ 3 de largeur et de plus ou moins 8 de longueur.
Le plafond de la pièce principale est vraiment haut (cf la photo de la pièce principale), priez pour ne pas avoir de moustiques car ils seraient inatteignables !
Ce qui me permet de parler des moustiques : nous n'en avons pas eu chez nous, pour la simple et bonne raison que les villas Thundi sont en bout d'île, un peu à l'écart des arbres. J'ai par contre été piqué une fois en trajet pour aller au restaurant, ce qui est peu sur une semaine, mais j'avais lu dans les commentaires avant d'y aller que le complexe hôtelier vaporisait de l'anti-moustique dans l'île tôt le matin, cela peut donc aussi expliquer la chose. Et c'est sûr que ne pas être entouré de végétation doit aider, les moustiques préférant les arbres à l'océan... Pas d’autre vilaines bêbêtes à signaler.
Que dire d'autre sur ces villas... J'ai franchement apprécié leur emplacement. Certains restaurants seront à l'autre bout de l'île mais ce n'est franchement pas un problème, vous avez des navettes qui vous déposent non loin de chacun d’eux.
Vous aurez droit à un coucher de soleil chaque soir de votre piscine... si le ciel est clément, ce qui n'a été vraiment le cas que le dernier soir pour nous. Nous devions faire une croisière d'une petite heure au coucher de soleil (incluse dans le tout compris select) ce soir-là après avoir dû la déplacer car on nous l'a planifié un soir où il a plu (croisière annulé, forcément), et nous avons décidé de profiter du coucher de soleil dans notre piscine, pas sur un bateau bondé, le tout en buvant un petit mousseux (cf la photo, ce n'est pas du champagne…) que nous avons eu car... vous le découvrirez à la fin de cet avis.
La formule du tout inclus select est très appréciable car permet de manger dans un restaurant de type différent chaque soir (vous pouvez recommander des plats, n'hésitez pas, c'est à volonté) et d'avoir droit à une bouteille de vin par personne par repas.
Le tout inclus basique ne vous permet que de manger au buffet et vous aurez de l'alcool de moins bonne qualité servi au verre. Avec le select, vous aurez un choix de bouteilles (aucune française incluse dans la formule, mais on survit et on en profite pour découvrir notamment les vins d'Amérique latine) et, petite astuce, car l'alcool qu'il y a dans la chambre est hors de prix, si vous ne finissez pas votre bouteille de vin, vous pouvez la ramener dans votre chambre.
N’hésitez pas à récupérer des bouteilles d’eau lors des repas, vous aurez ainsi de l’eau potable en rab pour votre chambre (celle des villas est dessalée, elle sert pour se laver), mais privilégiez quand même l’eau en bouteille en verre produite sur Kuramathi, car l’océan indien autour des Maldives est une poubelle ambulante, notamment en ce qui concerne le plastique.
Autre astuce si vous voulez boire chez vous : commandez plusieurs bières en canette dans les bars, vous pourrez les rapporter. C'est sympathique de pouvoir s'en boire une petite dans la piscine... Même si c'est de la bière tout ce qu'il y a de plus standard (Carlsberg).
Le restaurant sous forme de buffet offre des plats d'un niveau globalement acceptables, y compris pour les animaux euh nos amis végétariens pardon.
Les Maldives sont vraiment l'idéal pour la plongée en masque et tuba car les fonds marins et les poissons sont splendides. Cela a été notre principale occupation.
A noter que l'hôtel vous prête gratuitement masques, tubas et palmes (mais les palmes manquent de souplesse, je les ai trouvées un peu dures, ce qui n'est pas idéal pour nager longtemps, les chevilles fatiguent).
Les coraux sont blanchis (donc morts) proche des villas, mais si vous nagez une cinquantaine de mètres et que vous dépassez les fonds marins (utilisez les canaux qui ont été creusés pour vous permettre de nager sans vous râper sur les rochers), vous verrez l’île s’enfoncer dans les profondeurs et des bancs de dizaines de poissons de toutes formes et couleurs.
A noter que les requins ne sont pas énormes, et s’ils surprennent toujours, ils sont inoffensifs et fuiront si vous tentez de vous rapprocher à moins de 3/4 mètres.
Concernant l'île, notre principal reproche est le ménage fait deux fois par jour. Déjà, le faire deux fois par jour est inutile - mais indiquer avec leur système de ne pas venir le faire occasionne un petit carton où ils nous informent qu'ils n'ont pas pu faire le ménage... - et le principal problème est le temps qu'ils y passent. Lors des premiers jours, ils s'arrangeaient pour faire le ménage pendant notre déjeuner et dîner, mais rapidement, ils ont débordé, à tel point que lors des trois derniers jours, il nous a fallu attendre entre 30 minutes et 1h30 le midi et le soir hors de la villa pour ne pas les gêner dans leur travail...
Accessoirement, à partir du 2e jour, un ventilateur s'est mis à tourner sur le ballon d'eau chaude placé à l'extérieur de la villa. Nous entendions sa vibration dans toute la villa, nuit comprise.
Enfin, l'anniversaire de ma compagne était en milieu de séjour. Je me suis assuré le matin en appelant la réception qu'ils feraient quelque chose pour l’occasion. Elle a eu droit à un gâteau au restaurant mais à rien sur le lit le soir. Je pensais qu'il y aurait un petit quelque chose sur le lit à base de fleurs, ou un bain préparé dans la baignoire avec des pétales, bref, ce qu'on voit en photo sur certains destinations. D'autant qu'on m'avait dit au téléphone qu'il y aurait quelque chose de spécial.
Du coup, j'ai envoyé un mail à la réception le lendemain matin, et le soir nous avons eu droit à une petite préparation de serviettes en forme de cygne sur le lit avec des pétales de fleurs, une bouteille de mousseux (espagnol, ils ont beaucoup de vins espagnols), une petite boîte de chocolats, un mot d'excuses "pour l'inconvénient vécu durant le séjour" et "good night" écrit sur le lit avec des morceaux de feuille de palmier. L'hôtel a cafouillé à ce niveau.
Je me suis "vengé" en récupérant les deux serviettes-cygnes et des lettres en plastique qui formaient un "see you soon" qui nous avait été mis sur le lit la veille de notre départ : j'ai laissé un pourboire pour celui qui avait fait ça en lui écrivant un petit mot (cf la photo). Car il faut savoir que, souvent, aux Maldives, le personnel quasi exclusivement étranger provenant du Bangladesh et du Sri Lanka (les autochtones n'ont pas le droit de se mêler aux touristes et à la décadence des îles-hôtels, les Maldives sont une fausse démocratie mais vraie dictature régie par la charia)...
Donc l'homme de ménage (pas de femme dans le personnel...) aura eu son pourboire et un message lui faisant comprendre que je connaissais sa condition.
Sinon, vous signerez une note après chaque repas et boisson prise dans les bars, avec un emplacement pour indiquer un montant de pourboire qui sera comptabilisé et à régler en fin de séjour. Nous n'avons pas donné un centime via les additions (vous pouvez vous contenter de ne rien remplir ou marquer zéro et juste signer), mais quelques pourboires en dollars (retirés à l'aéroport à Paris puisque c'est la monnaie universelle... nous avions un doute pour les euros) dans les bars aux serveurs qui discutaient un peu avec nous, nos "habitués".
Le temps a été incertain presque du début à la fin, avec quelques grosses pluies, mais cela n'a pas gâché notre séjour.
Nous avons vraiment apprécié notre semaine de vacances là-bas, c'est l'idéal pour nager, contempler la vie sous-marine et profiter d'une île tropicale qui a le mérite d'être grande par rapport aux autres aux Maldives.